Muscles et tronc | Paroi thoracique
Douleur thoracique antérieure aprés un contact pendant un match de rugby.
Disjontion chondro-costale avec "marche d'escalier":
Extrémité de l'arc antérieur de la 7° côte droite:
Cartilage costal:
Bilan d'une scapula alata (décollement du bord spinal de la scapula) associé à un déficit d'abduction et de rotation de la scapula lors des mouvements d'élévation du bras chez une gymnaste. IRM montrant un hypersignal STIR (flèches jaunes) sans amyotrophie associée du muscle dentelé antérieur (ou serratus anterior).
Confirmation par EMG d'une neuropathie du nerf thoracique long (ou nerf de Charles Bell) avant neurolyse chirurgicale.
Il s’agit d’une patiente de 40 ans adressée pour des douleurs d’horaire inflammatoire associées à une pustulose palmo-plantaire. L’IRM retrouve d’importants remaniements des 2 articulations sterno claviculaires. L’extrémité distale des clavicules est hypertrophique. A gauche (étoile rouge), il existe une ankylose quasi complete de l’interligne avec des remaniements osseux graisseux, séquellaires. A droite (étoile bleue), on observe une arthropathie en phase inflammatoire avec un interligne irrégulier et pincé, associé à un oedème sous-chondral.
La topographie et l’aspect hypertrophique sont en faveur d’un rhumatisme inflammatoire de type SAPHO.
A noter une atteinte similaire des premières articulations chondro-costales, avec ankylose complète à gauche (croix verte) et subcomplète à droite avec remaniements inflammatoires (croix jaune).
IRM avec séquences axiales et coronales DP FS et T1
Le syndrome Synovite, Acné, Pustulose, Hyperostose, Ostéite (SAPHO) englobe un large éventail de manifestations cutanées associées à des lesions osseuses. Les mécanismes étiopathogénétiques ne sont pas encore entièrement élucidés mais le rôle d’une bactérie, Propionibacterium acnes, apparait prépondérant.
À ce jour, le syndrome SAPHO est considéré comme une maladie rare, probablement sous reconnue, avec une prévalence estimée à 1/10000.
L'atteinte osseuse associe des lésions ostéolytiques et sclérosantes avec hyperostose, épaississement cortical, périostite et ossifications ligamentaires, ressemblant parfois à ceux observés dans l’hyperostose idiopathique diffuse (DISH). l'épaississement endostéal et périosté est caractéristique, entrainant parfois un rétrécissement du canal médullaire.
La maladie peut toucher tout le squelette. Néanmoins, la localisation préférentielle est la paroi thoracique antérieure. Toutes ses structures peuvent être impliqués: les clavicules, le sternum, les articulations sternocosto-claviculaires et les côtes.
Le rachis, la ceinture pelvienne, les os périphériques mais aussi la mandibule peuvent être touchés également. On peut aussi observer des synovites périphériques.
Parmi les lésions cutanées, la pustulose palmo-plantaire est la principale observée chez les femmes, tandis que l'acné sévère survient plus fréquemment chez les hommes.
Les caractéristiques histopathologiques sont des lésions inflammatoires aspécifiques, aigues ou chroniques. Les érosions osseuses peuvent représenter une extension d’origine articulaire.
La radiographie conventionnelle peut être normale ou montrer une ostéosclérose de la clavicule et/ou du sternum, des érosions osseuses corticales, un pincement articulaire ou des appositions périostées.
Le TDM permet de retrouver une ostéosclérose sternale et claviculaire, des érosions osseuses corticales, un pincement articulaire, une ossification ligamentaire, une sclérose sous-chondrale ou des appositions périostées.
L'IRM reste la technique la plus sensible pour l'évaluation de l'oedème des tissus mous, et peut également montrer un épanchement articulaire et une synovite. Enfin, la scintigraphie osseuse montre une prise de contraste intense de l'articulation sterno-costo-claviculaire dans un grand nombre de cas.
Néanmoins, l'évaluation radiologique de la paroi thoracique antérieure reste difficile du fait de la complexité de la région anatomique et de la variabilité des pattern radiographiques. L'utilisation combinée des différentes techniques d’imagerie reste essentielle pour éviter les erreurs diagnostiques.
SAPHO syndrome and infections. Govoni et al. Autoimmune Review, 8 (2009)
Imaging of sternocostoclavicular joint in spondyloarthropaties and other rheumatic conditions. Guglielmi et al. Clin Exp Rheumatol. 2009