Hanche | Arthropathies
Enfant de 15 ans. Douleurs de la hanche droite d’aggravation progressive soulagée à la mise en décharge. Bilan biologique normal.
Radiographies: Pincement diffus de l’interligne coxofémoral droit (flèches bleues). Absence d'anomalie à gauche.
IRM: Oedeme (hyposignal T1, hypersignal T2) de l'os spongieux sous-chondral en miroir (flèches jaunes) de l'articulation coxo-fémorale droite. Epanchement à minima.
Clichés du Docteur Brunot.
Idiopathic chondrolysis of the hip in children: early MRI findings.
Laor T, Crawford AH. AJR Am J Roentgenol. 2009 Feb;192(2):526-31.
Femme de 48 ans présentant des douleurs chroniques de hanche exacerbées à la marche et à la postion debout prolongée.
Arthroscanner montrant un pincement fémoroacétabulaire (sans conflit associé) de topographie antérieure et supérieure (cercle bleu), une ulcération de la plaque chondrale (flèches jaunes), des géodes et une sclérose sous-chondrales.
Patient de 20 ans, douleur de hanche, sensibilité en fosse iliaque droite, hyperthermie.
Éruption cutanée roséoliforme, fixe, non prurigineuse.
TDM abdomino pelvien injecté au temps portal :
Épanchement intra articulaire coxofémorale isolé. Pas d’épaississement ou de rehaussement franc de la synoviale.
Absence de gaz intra articulaire en faveur d’une infection à micro-organisme anaérobies.
Pas de fistulisation ou de collection des parties molles adjacentes.
Pas d’argument pour une ostéite, notamment pas de raréfaction périaticulaire, pas d’érosion osseuse.
Absence de réaction périostée.
Respect de l’interligne articulaire, absence de pincement.
Pas d’adénopathie du territoire de drainage.
Élimination d’éventuel diagnostic différentiel.
Ponction articulaire : liquide inflammatoire, 15000 éléments (67%% de PNN), sans germe, sans microcristaux.
Anticorps sériques négatifs.
PCR chlamydia positive dans les urines.
Test thérapeutique avec traitement par doxycycline et infiltration locale d’hydrocortancyl.
Monoarthrite de hanche droite réactionnelle à Chlamydia trachomatis.
Homme de 40 ans présentant des coxalgies gauches d'horaire mécanique.
Arthroscanner: géode sous-chondrale du toit de cotyle (flèches vertes) communiquant par le biais d'un collet (flèche rouge) avec l'articulation coxo-fémorale. Pas d'anomalie labrale.
IRM: lésion en hypersignal T1 et T2 avec hyposignal après saturation de la graisse en pondération T2/FS.
Le contenu graisseux traduit le caractère régressant.
Clichés fournis par le Dr Foocheung.
Garçon de 6 ans présentant une coxalgie de caractère mécanique.
IRM réalisée à visée diagnostique et pronostique. Les séquences en pondération T1 et STIR montrent l'étendue de la nécrose épiphysaire en hyposignal (flèches rouges).
Présence d'une formation kystique métaphysaire (flèches bleues) en hypersignal T2 et discret réhaussement après injection de gadolinium.
Après injection de gadolinium, on retrouve un réhaussement de la périphérie du noyau épiphysaire (flèches bleues).
Il n'existe pas d'excentration latérale de la tête fémorale et de malposition du labrum (critères de bon pronostic).
Ressauts douloureux de hanche gauche chez un sportif de 36 ans
A l'arthroscanner présence d'une multitude de corps étrangers ostéochondraux ( ) occupant l'ensemble des récessus articulaire mais pas l'interligne articulaire. Celui-ci apparaît déjà pincé dans sa portion antéro supéro latéral ( ). Il s'y associe une ostéophytose péricapitale en collerette ( ).
Femme de 47 ans présentant des douleurs de hanche droite.
Sur l'IRM, on visualise un épanchement intra articulaire hétérogène avec présence d'ostéochondromes en isosignal T2, bien visible au sein de l'hypersignal T2 liquidien.
Après injection de gadolinium, il existe un franc réhaussement synovial avec aspect de synovite. Les ostéochondromes sont visibles uniquement sous la forme d'empreintes.
Un arthro-TDM est réalisé :
Celui-ci permet de bien visualiser les multiples chondromes hypodenses au sein de l'articulation, confirmant le diagnostic d'ostéochondromatose primitive.
L'ostéochondromatose primitive se caractérise par la formations de multiples (souvent >50) nodules pouvant se calcifier (ostéochondromes), de petite taille (grains de riz).
Lorsque tous les chondromes ont été libérés, la synoviale redevient inactive. Les chondromes peuvent rester libres et augmenter de taille en se nourrissant par imbibition dans le liquide synovial, fusionner entre eux pour former un gros amas, ou se rattacher à la synoviale où ils sont résorbés ou continuent à grossir.
L'ostéochondromatose secondaire se caractérise par des plus gros fragments moins nombreux (<10).
Bibliographie :
A. Cotten, Pathologies générales, Tumeurs et pseudo-tumeurs synoviales chapitre 11 (377-380)
Patient de 58 adressé pour persistance de douleurs à distance d'une fracture du col fémoral par fixation interne (triple vis).
IRM du bassin en coupe coronale T1 et T2 IDEAL, sagittal T1. Liseré de démarcation en hyposignal T1 et hypersignal T2, concave vers la surface articulaire ( ), plage de nécrose de signal hétérogène ent T1 et T2 () de la tête fémorale droite. Respect de la sphéricité de la tête fémorale. Pas d'oedème médullaire adjacent. Triple vis du col fémoral.
(La séquence IDEAL réalise une séparation du signal de l'eau et de la graisse permettant de préserver l'intégrité de l'image et de supprimer la graisse dans les zones à haute susceptibilité magnétique, notamment dans en présence de matériel métallique)
Au total: Ostéonécrose systémique de la tête fémorale droite secondaire à une fracture du col fémorale traitée par fixation interne.
Les ostéonécroses systémiques sont à différencier des ostéonécroses mécaniques secondaires aux fractures sous chondrales d'évolution défavorable avec nécrose de l'os interposé entre la fracture et le cartilage articulaire. Histologiquement elle se diffrencie par la présence d'un tissu de granulation et d'un cal osseux contrairement à la plage dévascularisée et nécrotique , étendue, retrouvée dans les nécroses systémiques.
IRM en coupe coronale T1 et T2 FatSat avec plage d'oedème médullaire de la tête et du col fémoral droit () en hyposignal T1, hypersignal T2, fracture sous chondral sous forme d'un liseré sous chondral en hyposignal T1 et T2 ( ).
Références:
K. E. Nikolopoulos et al., “Long-Term Outcome of Patients with Avascular Necrosis, after Internal Fixation of Femoral Neck Fractures,” Injury 34, no. 7 (July 2003): 525–28.
Shah KN, Racine J, Jones LC, Aaron RK. Pathophysiology and risk factors for osteonecrosis. Current Reviews in Musculoskeletal Medicine. 2015;8(3):201-209. doi:10.1007/s12178-015-9277-8.
Homme de 60 ans aux antécédents de corticothérapie.
TDM: importante sclérose trabéculaire périphérique (flèches bleues) avec perte de la sphéricité de la tête fémorale en rapport avec une fracture sous chondrale (flèches jaunes) traduisant un stade 4 selon la classification de Ficat. Coxarthrose secondaire: pincement articulaire, ostéophytes et géodes sous-chondrales.
Homme 68ans, bilan de cruralgie, IRM du rachis lombaire sans particularité.
IRM du bassin : 3 plans DP FS, T1 FS sans et après injection de Gadolinium.
Axiale DP Fat Sat :
Bursite iliopectinée, partiellement cloisonnée, communicant avec l’articulation coxofémorale (flèche verte).
Œdème extensif des parties molles adjacentes (*).
Absence d’œdème, notamment au niveau des zones de réflexion de la synoviale (DD : poussée d’arthrose).
Absence de fistule à la peau.
Séquence T1 Fat Sat non injecté :
Pas d’argument pour une ostéite (pas d’hyposignal de l’os spongieux), pas d’atteinte de la corticale).
Séquence T1 Fat Sat après injection de Gadolinium :
a : T1 FS injecté axiale : importante prise de contraste des parties molles et notamment du muscle iliopsoas
b : T1 FS injecté coronale : prise de contraste de la bursite (tête de flèche)
Pas d’abcès des parties molles adjacentes
L’infiltration des parties molles extensive fait évoquer en première hypothèse une arthrite d’origine septique