Main | Tumeurs des doigts
Douleur exquise sous-unguéale .
Le versant médial de la matrice unguéale () du pouce est le siège d’un nodule transsonore () entraînant une discrète érosion corticale () de la phalange distale. Il existe une hypervascularisation au doppler énergie (). La tumeur est retrouvée à l’IRM () et bien mise en évidence sur les séquences d’angio-IRM ().
Patiente de 38 ans présentant une déformation algique de l'ongle du pouce.
A l'échographie, syndrome de masse tissulaire ovoïde (flèches blanches) hypervascularisé (petites flèches oranges) de la matrice unguéale (*) à l'origine d'une empreinte sur la corticale osseuse de la houppe phalangienne (petites flèches blanches).
A l'IRM, la lésion apparaît en hyposignal T1 (flèche grise), hyperintense en T2FS (petite flèche grise) et se rehausse massivement après injection de gadolinium (têtes de flèche blanche). L'angioIRM confirme la localisation précise et la vascularisation de cette petite tumeur neuro myo artérielle.
Point douloureux exquis de la phalange distale de l'index.
Syndrome de masse tissulaire polylobé et très finement cloisonné ( ) développé au niveau du versant latéral et palmaire de la phalange distale, vraisemblablement à partir de la matrice unguéale ( ). La lésion entraîne une petite érosion de la corticale osseuse de la houppe phalangienne ( ). Hypo intense en T1, hyperintense en T2, elle se rehausse nettement après injection de gadolinium ( ).
Douleur sous-unguéale fulgurante du majeur à la palpation.
La matrice unguéale du III ème doigt est le siège d'un petit (1,7 mm) syndrome de masse ovoïde ( ), hypointense en T1, hyperintense en T2 et se rehaussant après injection de gadolinium ( ). La lésion entraîne un discret effet de masse avec scalloping sur la corticale osseuse ( ).
Déformation unguéale douloureuse .
La matrice unguéale est le siège d’un syndrome de masse bien limité hypointense en T1 (), hyperintense en T2 () et se rehaussant de façon massive après injection de produit de contraste (). La lésion entraîne par ailleurs une discrète érosion avec déformation de la face dorsale de P1 ().
Tuméfaction dorsale distale indolore de l'index.
Syndrome de masse dorsal bien limité ( ) localisé en superficie de l'appareil extenseur de l'index ( ). De signal intermédiaire en T1 ( ), discrètement hyperintense en T2 Fat Sat ( ), la lésion se rehausse de façon importante après injection intraveineuse de gadolinium ( ). Absence d'érosion osseuse.
3D TRICKS (GE Healthcare) :
Tuméfaction ferme et indolore de la pulpe digitale du Vème doigt.
Syndrome de masse tissulaire localisé à la face palmaire et latérale de la phalange distale de l'auriculaire (flèches blanches) développé à partir de la gaine du tendon fléchisseur (flèche noire). La lésion, bien limitée, apparaît de signal intermédiaire en T1, discrèt hypersignal en T2FS (têtes de flèche blanches) et se rehausse de façon modérée après injection de gadolinium (petites flèches blanches). Il n'y a pas d'hyperhémie au doppler couleur et pas érosion de la corticale.
Patient présentant une masse du majeur d'apparition progrssive. IRM montrant la présence d'une masse graisseuse (hyersignal T1, hyposignal T2 avec saturation de la graisse) d'extension circonférentielle sans réhaussement après injection de gadolinium. Diagnostic anatomo-pathologique de fibrolipome.
Tuméfaction sensible du versant médial de l'index.
Petit syndrome de masse ovoïde hypo échogène bien limité (flèches blanches) "branché" sur le nerf digital collatéral ulnaire de l'index, à distance des tendons fléchisseurs (petite flèche blanche).
A l'IRM la lésion est hypo intense en T1 (têtes de flèche blanches), hyper intense en T2 (têtes de flèche noires) et se rehausse de façon franche après injection de gadolinium en T1 Fat Sat (petite flèche jaune, flèches noires) ce qui confirme l'hyperhémie au doppler couleur (petite flèche rouge).
Tuméfaction violacée sous-unguéale (flèche violette), douloureuse, exacerbée par le froid, chez une femme de 67 ans.
Érosion superficielle de la houppe phalangienne (flèche bleue).
Syndrome de masse tissulaire hypoéchogène (entre les croix blanches) infracentimétrique situé sous le lit unguéal (flèche jaune) avec importante hyperhémie au doppler couleur.
Patiente de 52 ans adressée pour polyarthralgies et tuméfactions de la face dorsale des doigts.
L'échographie réalisée dans un premier temps retrouve une atteinte bilatérale quasi-symétrique, caractérisée par des épaississements nodulaires des faces d'extension des interphalangiennes proximales (flèches blanches), situées superficiellement par rapport aux tendons extenseurs (étoile rouge) notamment la bandelette sagittale médiane. Ces épaississements sont globalement de taille infracentimétrique, il n'y a pas d'hyperhémie Doppler mise en évidence à leurs niveaux. On ne met pas en évidence d'épaississement synovial significatif ni hyperhémie Doppler à hauteur de l'ensemble des articulations des poignets et des doigts, notamment MCP, IPP et IPD. Pas de ténosynovite inflammatoire mise en évidence notamment sur les fléchisseurs.
L'IRM réalisée dans les suites (axial et sagittal T1, sagittal DP fat sat, axial et sagittal T1 fat sat après injection de gadolinium)retrouve de multiples épaississements fibreux de taille centimétrique des faces d'extension des doigts à hauteur des IPP intéressant tous les rayons (flèches blanches), se rehaussant modéremment après injection de gadolinium. Absence d'élément inflammatoire articulaire notamment pas de synovite ni d'érosion à hauteur du carpe, des articulations métacarpo-phalangienne et inter-phalangiennes. Absence de ténosyvite inflammatoire.
En conclusion: ces épaississements nodulaires ou "Knuckle Pad" des faces dorsales des IPP, peuvent être également retrouvés au niveau des MCP.
Ils peuvent être retrouvé dans le cadre des fibromatoses palmaires (associés à des nodules de Dupuytren et de Lederrhose), plus rarement dans les rhumatismes fibroblastiques.
Les résultats anatomopathologiques montraient une prolifération de myofibrobastes, plutôt compatible avec un rhumatisme fibroblastique. L'atteinte tendineuse, osseuse et articulaire se développe dans un second temps, sous la forme d'une arthrite symétrique avec des érosions marginales et centrales atteignant les MCP et les IPP.
Références:
Musculoskeletal Fibromatoses: Radiologic-Pathologic Correlation | RadioGraphics. Available at: https://pubs.rsna.org/doi/full/10.1148/rg.297095138.
Rety, F. Rhumatisme fibroblastique. in Imagerie rhumatologique et orthopédique 1, (Sauramps Médical).
Douleur unguéale du deuxième rayon de la main droite chez une femme de 28 ans.
Lésion ovalaire bien limitée de 4mm de topographie sous-unguéale au niveau de la phalange distale du deuxième rayon de la main droite.
Figure a, b et c: Lésion en hypersignal T2 (flèche rouge) sur les séquences coronale (figure a), sagittale (figure b) et axiale (figure c) dpfatsat.
figure d: lésion en isosignal T1 (flèche verte) sur la séquence axiale T1,
Figure e: lésion se rehaussant fortement sur les séquences T1fat sat après injection de gadolinium (flèche bleue).
Figure f: rehaussement de la lésion de façon intense et précoce sur les séquances vacsulaires dynamiques au passage artériel (flèche violette).
Petit scalopping osseux au contact mais sans anomalie de signal ni érosion corticale nette (flèche blanche sur figure b, c, d et e)
La tumeur du glomus de Masson correspond à une prolifération neuro-myo-artérielle bénigne. Elle représente 1 à 5 % des tumeurs de la main. Elle concerne le plus souvent la femme d'âge jeune. Elle peut être unique ou multiple et dans 90% des cas est sous unguéale.
La douleur est le signe clinique principal. La pression d'une zone gachette déclenche une douleur aigue du doigt. Il existe une hypersensibilité au froid. La douleur disparait lors de la pose d'un garrot artériel du poignet car cela permet de diminuer la pression artériolaire de la tumeur et donc de diminuer les sollicitations nerveuses douloureuses.
Les carcatéristiques en IRM sont:
- image nodulaire
- hyposignal T1 et hypersignal T2 et STIR
- rehaussement intense de la lésion après injetcion de gadolinium
- rehaussement nodulaire précoce à la phase artérielle sur les séquences dynamiques après injection de gadolinium
Drapé JL, Idy -Peretti I, Goettmann S, Wolfram -Gabel R, Dion E, Grossin M, Benacerraf R, Guérin -Surville H, Bittoun J. Subungual glomus tumors : evaluation with MR imaging. Radiology, 1995 ; 195 : 507-15.
Boudghène F, Gouny P, Tassart M, Callard P, Le Breton C, Vayssairat M. Subungual glomus tumor : combined use of MRI and three-dimensional contrast MR angiography. JMRI, 1998 ; 8 : 1326-8.
Patient de 20 ans adressé pour infiltration d'une ténosynovite des fléchisseurs du 4ème doigt de la main gauche.
Mise en évidence d'un épanchement intra articulaire de l'IPP accompagné d'un épaississement capsulo-synovial en regard du col de P1 hyperhémié.
Au contact, aspect irrégulier de la corticale osseuse, sans réaction périostée significative.
Un complément radiographique est réalisé retrouvant une lésion ovalaire bien limitée centrée d'une petite plage opaque évocateur d'un nidus. Sclérose de l'os adjacent.
Structure vasculaire semblant rejoindre cette lésion depuis la corticale radiale de P1.
Un complément scanographique est réalisé confirmant la présence d'un nidus partiellement ossifié en rapport avec un ostéome ostéoïde.
L'atteinte digitale est relativement rare dans les ostéomes ostéoïdes (environ 6% des cas).
A ce niveau, le diagnostic est souvent retardé du fait de diagnostic différentiels plus fréquents (ténosynovite notamment).
Nécessité d'un bilan complet avec radiographies.
Le traitement invasif de ces lésions est difficile voir impossible dans ces localisations. Le premier traitement reste la prise orale d'AINS.
Jafari D, Shariatzade H, Mazhar FN, Abbasgholizadeh B, Dashtebozorgh A. Osteoid osteoma of the hand and wrist: a report of 25 cases. Med J Islam Repub Iran. 2013;27(2):62–66.